Qu’est-ce que réussir sa vie ?

Réussir dans la vie, c’est avoir de l’argent. Ce constat est résolument vrai. La question la plus pertinente qu’on peut poser est de savoir si telle ou telle richesse a été acquise légalement. Le débat ne s’arrête pas là. Puisqu’il s’agit d’une question de société, on ne saurait passer sous silence la fameuse égalité des chances. On assiste impuissants à des jeunes en échec scolaire. Et que dire alors de ces nombreux chômeurs bardés de diplômes ?

Le succès se prépare avec les formations et l’expérience

La réussite n’est pas un acquis, loin de là ! En effet, une personne raisonnable déploie d’importants efforts pour préparer son avenir. La formation joue évidemment un rôle essentiel sur le chemin vers la réussite. Et les efforts doivent être faits dès cette phase. Malgré tout, une bonne formation peut ne pas suffire notamment pour entrer dans le marché de l’emploi. Un quart des chômeurs français sont des moins de 25 ans. Cela révèle que de facto, que la jeunesse est discriminée quand elle veut franchir la barrière des grandes marches du travail. En plus des chômeurs surdiplômés, on peut également mentionner les salariés qui occupent des postes sans correspondance avec leur qualification.

D’un autre côté, le succès se prépare aussi avec l’expérience. En d’autres mots, on parle ici de l’école de la vie. Car la vie est un professeur parfois sévère mais pédagogue. Une expérience pratique vaut plus que toutes les théories du monde. Disons les choses autrement et de manière simple : le meilleur politologue n’est-il pas le ténor d’un grand parti ?

Quoi qu’il en soit, un certain pragmatisme entre également en ligne de compte. Dès le début un écolier, lycéen ou étudiant doit savoir quel chemin il va emprunter. Il doit néanmoins être réaliste dans ses objectifs. Jules César par exemple, savait parfaitement qu’une série de victoires militaires lui ouvrirait la voie vers les hautes fonctions de l’Etat.

Ces opportunités qu’on appelle chances

Le destin est une conception abstraite qui n’a rien à voir avec une réalité concrète qu’est le succès. On peut néanmoins évoquer la question des opportunités. Elles ne dépendent généralement pas de notre volonté. Pour preuve, de nombreux jeunes français s’expatrient parce qu’ils ne trouvent pas d’emploi dans leur pays ; la surévaluation de l’euro a conduit des investisseurs à déserter l’Allemagne pour s’implanter aux Etats-Unis ; le protectionnisme pratiqué par l’ancienne présidente argentine Cristine Kirshner a poussé certains investisseurs à se délocaliser…

Le plus important est de saisir une opportunité dès qu’elle se présente, même si ce n’est pas évident. En réalité, réussir sa vie revient à profiter d’une opportunité pérenne pour acquérir de l’expérience professionnelle et gagner le maximum d’argent possible. Quand cette opportunité est quasi inexistante, il faut la chercher ailleurs. Ces jeunes français qui travaillent en Belgique ou en Irlande, ces investisseurs qui se délocalisent…sont des modèles de pragmatisme. En effet, la préparation du succès par l’exploitation d’une opportunité pérenne interdit tout sentimentalisme. On aimerait terminer sur une note optimiste mais la réalité l’interdit : la vie ne se théorise pas.